lundi 26 juin 2017

Baby Driver : Quintessence du genre... Et du cool !

Depuis son éviction d'Ant-Man pour différents artistiques, on attendait de pied ferme Edgar Wright, qui avait par la suite rebondi sur Baby Driver, un projet plus personnel à base de braquages, de funk et de courses poursuites. Toujours aussi appliqué et référencé qu'à ses débuts, le prodige du cinéma de genre britannique comble les attentes avec ce qui sera probablement LE film d'action à retenir cette année.


Date de sortie : 19 juillet 2017
Réalisation, scénario : Edgar Wright
Genre : Action
Nationalité : Britannique, américain
Chauffeur pour des braqueurs de banque, Baby ne compte que sur lui-même pour être le meilleur dans sa partie. Lorsqu’il rencontre la fille de ses rêves, il cherche à mettre fin à ses activités criminelles pour revenir dans le droit chemin. Mais il est forcé de travailler pour un grand patron du crime et le braquage tourne mal... Désormais, sa liberté, son avenir avec la fille qu’il aime et sa vie sont en jeu.
Jamie Foxx et Ansel Elgort

Après avoir repensé, critiqué et parodié le film de zombie, le buddy movie puis la science fiction dans sa trilogie Shaun of the Dead Hot Fuzz / The World's End, en passant par une relecture vidéo-ludique du teen movie avec Scott Pilgrim, Edgar Wright se jette cette fois-ci à pieds joints dans les conventions du film de casse, livrant là un pur objet de cinéma sans prétention particulière, si ce n'est être ni plus ni moins qu'un excellent film de genre.

À l'instar de Damien Chazelle avec La La Land, le cinéaste fait de ce classicisme une force, tant il parvient à transcender son histoire (assez balisée, il faut l'admettre) par la folie cinétique de son style et sa capacité innée à trouver un tempo dans sa mise en scène (son obsession du rythme se traduit ici par une chorégraphie exemplaire de action en fonction de la musique qu'écoute constamment le héros, nommé Baby). À une époque où une majeure partie des blockbusters américains sont filmés et montés n'importe comment, la limpidité technique de Baby Driver est comme une bouffée d'air pur, emmenée par la coolitude d'Ansel Elgort, irrésistible dans ce rôle de chauffeur un brin chelou.

Bien qu'un chouïa frimeur, le long-métrage nous laisse donc béat d'admiration, avec l'envie de nous procurer la sélection musicale que compose Baby sur son iPod. Voilà enfin un divertissement idéal pour l'été, exécuté avec talent par un metteur en scène à la patte déjà bien singulière.


Note: 

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